Stratégies d’autogestion pour agir face à ses difficultés
Lorsqu’on traverse des périodes plus difficiles, il peut être aidant de poser des gestes concrets pour améliorer sa situation. Voici des exemples de stratégies qui peuvent aider à y arriver.
Pour essayer de comprendre ce qu’on vit
En notant ses pensées, ses émotions et ses comportements ou en y portant attention, on peut mieux comprendre quelles sont les situations où on se sent bien et celles qu’on trouve plus difficiles. Cela peut aussi nous permettre de mieux discerner les choses qui nous font du bien. Enfin, noter ses pensées et ses émotions ou y porter attention peut avoir pour effet de réduire le stress.
S’informer auprès de sources crédibles (ex. : Internet, télévision, lectures, conférences, ateliers) sur les différents troubles de santé mentale peut permettre d’en apprendre davantage sur leurs signes avant-coureurs. Cela peut donc nous aider à reconnaître certains symptômes et à agir plus rapidement lorsqu’ils se présentent. En s’informant, on peut aussi mieux comprendre ce que l’on vit et trouver des trucs ou des outils pour prendre soin de soi et améliorer son bien-être.
Il n’est pas nécessaire d’avoir un trouble de santé mentale ni de savoir exactement ce dont on a besoin pour consulter un professionnel de la santé mentale (ex. : psychologue, travailleur social, psychothérapeute, sexologue, ergothérapeute). Cette personne est là pour nous aider à déterminer nos besoins, pour nous offrir un soutien adapté et pour nous orienter vers la meilleure ressource selon notre situation.
Partout au Québec, il existe plusieurs organismes communautaires qui offrent de l’aide en santé mentale. Leurs services sont variés (accompagnement individuel, intervention téléphonique, groupe de soutien, hébergement, etc.) et souvent spécialisés en fonction de difficultés précises. De plus, ils sont généralement gratuits et encadrés par des intervenants professionnels. Contacter l’un de ces organismes peut être un bon moyen d’obtenir de l’aide.
Consulter un professionnel permet d’améliorer ou de maintenir sa santé physique et mentale. Cette personne peut discuter avec nous de notre situation, évaluer notre état de santé et proposer un traitement adapté à nos besoins.
Si notre médecin ou notre psychiatre nous prescrit des médicaments, c’est parce qu’il juge qu’ils peuvent nous aider à combattre les pensées, les émotions ou les comportements indésirables. Si ces médicaments sont prescrits, c’est aussi parce que des études scientifiques ont démontré leur efficacité. Cependant, il faut se rappeler que pour être efficaces, ces médicaments doivent être pris selon la posologie recommandée.
Les traitements complémentaires (ex. : art-thérapie, luminothérapie, acupuncture) peuvent favoriser le maintien du bien-être. Ils peuvent aider à réduire le stress et à relâcher des tensions émotionnelles. Certains de ces traitements peuvent aussi aider à combattre la dépression saisonnière, l’insomnie ou d’autres problèmes auxquels on peut faire face. Il peut être intéressant de s’informer sur les différents traitements existants pour trouver celui qui fonctionne pour soi.
Pour affronter ce qui va moins bien
Travailler sur la façon dont on perçoit les choses ou dont on se parle (discours intérieur) peut aider à se sentir mieux. En essayant, par exemple, d’être plus doux envers soi-même, de se concentrer sur ses forces plutôt que sur ses faiblesses ou de voir le positif dans les situations que l’on traverse, on laissera moins de place aux pensées négatives. On améliorera ainsi son sentiment de compétence et de bien-être.
L’anxiété fait souvent en sorte qu’on évite ses peurs. L’évitement n’est toutefois pas une solution durable, car il renforce l’anxiété. Essayer de faire face à ses peurs et de les affronter peut aider à trouver des stratégies pour gérer son anxiété et réduire son stress.
Pour régler un problème, il peut être aidant d’y aller par étapes, en commençant par définir celui-ci à l’aide de questions. Qu’est-ce qui me dérange? Comment ce problème est-il apparu? Quelle est la situation que je veux voir cesser? Est-ce bien mon problème? Cette étape peut aider à modifier la façon dont on voit les choses et régler une bonne part du problème. En répondant à ces questions, on pourra ensuite plus facilement trouver des pistes de solutions, en choisir une et l’appliquer.
Pour rester vigilant face aux risques de rechute
Entretenir sa santé mentale est un travail constant. Si on doit combiner plusieurs moyens pour retrouver son équilibre, on doit aussi en utiliser pour maintenir un état de bien-être. Continuer à faire des choses qui nous font du bien, même dans les périodes plus calmes, est important pour éviter les rechutes.
Savoir reconnaître les signes qui annoncent un épisode de crise ou de dépression permet de mettre rapidement en place des moyens pour prévenir les rechutes. Il peut donc être bénéfique de se questionner de temps en temps sur ses pensées, ses émotions ou ses comportements, et ce, même lorsque l’on considère être dans une période plus calme.
En prenant du recul par rapport à un événement dérangeant (ex. : dédramatiser la situation, se donner le temps de réfléchir), on peut arriver à changer sa perception du problème. Plus on prend du recul, plus on réussit à se calmer et plus on a les idées claires pour agir adéquatement face à la situation. Cela peut nous aider à réduire notre stress, à avoir des pensées plus positives et à nous sentir mieux.
Autres stratégies
Il y a d’autres exemples de stratégies dont on peut s’inspirer pour adopter de bonnes habitudes de vie.